Sin-le-Noble, Le Raquet, tranche 15 (Nord)
Type de document :
Rapport de recherche
Titre :
Sin-le-Noble, Le Raquet, tranche 15 (Nord)
Auteur(s) :
Carpentier, Faustine [Auteur]
Archéologie de la Gaule : structures économiques et sociales [GAMA]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Archéologies et Sciences de l'Antiquité [ArScAn]
Delpuech, Pascale [Collaborateur]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Corsiez, Amélie [Collaborateur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Jedrusiak, Florian [Collaborateur]
Archéologie de la Gaule : structures économiques et sociales [GAMA]
Archéologies et Sciences de l'Antiquité [ArScAn]
Louis, Etienne [Collaborateur]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Oueslati, Tarek [Collaborateur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Robelot, Sylvain [Collaborateur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Archéologie de la Gaule : structures économiques et sociales [GAMA]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Archéologies et Sciences de l'Antiquité [ArScAn]
Delpuech, Pascale [Collaborateur]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Corsiez, Amélie [Collaborateur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Jedrusiak, Florian [Collaborateur]
Archéologie de la Gaule : structures économiques et sociales [GAMA]
Archéologies et Sciences de l'Antiquité [ArScAn]
Louis, Etienne [Collaborateur]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Oueslati, Tarek [Collaborateur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Robelot, Sylvain [Collaborateur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Direction de l'Archéologie Préventive [DOUAISIS AGGLO] [DAP-DA]
Institution :
Douaisis Agglo
Date de publication :
2023
Mot(s)-clé(s) :
Haut-Empire
Bas-Empire
Carrière
Bâtiments
Bas-Empire
Carrière
Bâtiments
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Archéologie et Préhistoire
Résumé :
L’aménagement de l’écoquartier du Raquet par Douaisis Agglo sur la commune de Sin-le-Noble essentiellement, mais aussi Douai et Lambres-lez-Douai a donné lieu à de nombreuses opérations archéologiques depuis 2009. Ce sont ...
Lire la suite >L’aménagement de l’écoquartier du Raquet par Douaisis Agglo sur la commune de Sin-le-Noble essentiellement, mais aussi Douai et Lambres-lez-Douai a donné lieu à de nombreuses opérations archéologiques depuis 2009. Ce sont ainsi plus de 120 ha qui ont pu être explorés et qui ont permis de mettre en valeur la structuration de ce micro-territoire depuis le Néolithique jusqu’à l’époque antique.Le projet de construction d’un boulodrome ainsi que la voirie conjointe a donné lieu à un diagnostic à l’automne 2018. Celui-ci a permis de mettre au jour des vestiges datés de la période antique, notamment un bâtiment sur fondation de craie damée, un four, des fossés, des fosses de rejets, mais surtout des fosses d’extraction de craie qui laissaient présager l’existence d’une carrière. Le Service Régional de l’Archéologie des Hauts-de-France a ainsi décidé de prescrire une fouille sur une superficie de 14000 m2. La fouille a été exécutée du 5 juillet au 20 septembre 2019 et a permis de référencer 1874 Unités d’Enregistrement, dont 22 faits, 193 négatifs de creusement et 163 Unités Artificielles.Sur l’emprise explorée, les premières traces d’occupation remontent au Haut-Empire et s’illustrent par la présence d’un vaste bâtiment excavé. Le matériel piégé dans ses comblements date du Ier s. de n. è. Peu d’autres vestiges peuvent être rattachés à cette période avec certitude. La parcelle semble ainsi abandonnée jusqu’à la seconde moitié du IVe s. de n. è. Sont rattachés à cette période un édicule associant une fosse et une semelle en craie damée, plusieurs chapelets de fosses, quelques fosses éparses, un bâtiment sur fondations de craie damée bâti en partie sur les comblements d’une carrière à ciel ouvert qui a exploité la craie.Cette carrière de craie s’étend sur environ 2 260 m2. Elle se compose en réalité de deux zones qui se sont succédées : la première, à l’ouest, étant abandonnée et comblée au moment où la seconde, à l’est, était exploitée. Chacune s’organise en plusieurs grandes fosses qui sont creusées successivement, parfois jusqu’à 5,40 m de profondeur. La nature de la craie sénonienne qui y a été extraite ne permet pas le façonnage de bloc destiné à la construction. Dès lors, la craie extraite a ainsi pu servir à l’aménagement de fondations, à la fabrication de chaux, ou peut-être plus largement, à l’amendement des terres agricoles voisines. Si les niveaux qui la remplissent datent de la seconde moitié du IVe s. de n. è., il n’est pas possible de déterminer l’époque à laquelle l’activité d’extraction a débuté.Deux systèmes d’enclos reprenant la même trame parcellaire ont été identifiés. Cependant, l’indigence du matériel datant empêche de les rattacher précisément à l’une ou l’autre des phases identifiées. Le système fossoyé du nord-ouest est indéniablement antérieur à l’installation de fosses qui ont été comblées durant la seconde moitié du IVe s., mais leur date d’implantation n’est pas connue. L’enclos méridional n’est pas non plus daté plus précisément que de la période gallo-romaine. Restant quasiment vide de structures au sein de son emprise, son calage chronologique, ainsi que son utilisation reste hypothétique. Plusieurs fours, un puits, un probable cellier, plusieurs segments de fossés ou palissades restent difficiles également à caler chronologiquement dans l’organisation de l’occupation, tant les éléments marquants font défaut.Les limites d’emprise de l’opération de fouille, la vision partielle de cette occupation ne permettent pas de caractériser précisément cette occupation, ou plutôt ces occupations. Une portion d’un établissement ayant existé durant le Haut-Empire nous apparaît au travers d’un vaste bâtiment excavé dont la fonction nous échappe et peut-être un système d’enclos fossoyé. D’autres vestiges lui sont sans doute contemporains, mais sans possibilité de le confirmer. Cette occupation se développe certainement au nord ou à l’ouest de l’emprise explorée, sans que l’on puisse identifier son statut. Les deux siècles suivant le Ier s. n’ont visiblement laissé aucune empreinte matérielle, ce qui laisse penser que le site est complètement abandonné. Après un hiatus probable de plusieurs siècles, les parcelles sont réoccupées par une activité d’extraction de la craie. Il est néanmoins possible que cette activité ait commencé plus tôt. Mais cet élément chronologique est impossible à appréhender dans l’état de nos connaissances. Les nombreux éléments d’architecture (tegulae, fragments d’enduits peints, de mortier de tuileau…) retrouvés rejetés dans les comblements des structures fouillées suggèrent clairement la proximité d’un établissement ayant revêtu un certain statut. Celui-ci dépasse les limites de la fenêtre d’observation qui est la nôtre. Comme cela est souvent constaté pour le IVe s. dans nos régions, l’occupation du Bas-Empire semble réinvestir un établissement délaissé pour y mener une activité spécifique, ici l’extraction de craie.Lire moins >
Lire la suite >L’aménagement de l’écoquartier du Raquet par Douaisis Agglo sur la commune de Sin-le-Noble essentiellement, mais aussi Douai et Lambres-lez-Douai a donné lieu à de nombreuses opérations archéologiques depuis 2009. Ce sont ainsi plus de 120 ha qui ont pu être explorés et qui ont permis de mettre en valeur la structuration de ce micro-territoire depuis le Néolithique jusqu’à l’époque antique.Le projet de construction d’un boulodrome ainsi que la voirie conjointe a donné lieu à un diagnostic à l’automne 2018. Celui-ci a permis de mettre au jour des vestiges datés de la période antique, notamment un bâtiment sur fondation de craie damée, un four, des fossés, des fosses de rejets, mais surtout des fosses d’extraction de craie qui laissaient présager l’existence d’une carrière. Le Service Régional de l’Archéologie des Hauts-de-France a ainsi décidé de prescrire une fouille sur une superficie de 14000 m2. La fouille a été exécutée du 5 juillet au 20 septembre 2019 et a permis de référencer 1874 Unités d’Enregistrement, dont 22 faits, 193 négatifs de creusement et 163 Unités Artificielles.Sur l’emprise explorée, les premières traces d’occupation remontent au Haut-Empire et s’illustrent par la présence d’un vaste bâtiment excavé. Le matériel piégé dans ses comblements date du Ier s. de n. è. Peu d’autres vestiges peuvent être rattachés à cette période avec certitude. La parcelle semble ainsi abandonnée jusqu’à la seconde moitié du IVe s. de n. è. Sont rattachés à cette période un édicule associant une fosse et une semelle en craie damée, plusieurs chapelets de fosses, quelques fosses éparses, un bâtiment sur fondations de craie damée bâti en partie sur les comblements d’une carrière à ciel ouvert qui a exploité la craie.Cette carrière de craie s’étend sur environ 2 260 m2. Elle se compose en réalité de deux zones qui se sont succédées : la première, à l’ouest, étant abandonnée et comblée au moment où la seconde, à l’est, était exploitée. Chacune s’organise en plusieurs grandes fosses qui sont creusées successivement, parfois jusqu’à 5,40 m de profondeur. La nature de la craie sénonienne qui y a été extraite ne permet pas le façonnage de bloc destiné à la construction. Dès lors, la craie extraite a ainsi pu servir à l’aménagement de fondations, à la fabrication de chaux, ou peut-être plus largement, à l’amendement des terres agricoles voisines. Si les niveaux qui la remplissent datent de la seconde moitié du IVe s. de n. è., il n’est pas possible de déterminer l’époque à laquelle l’activité d’extraction a débuté.Deux systèmes d’enclos reprenant la même trame parcellaire ont été identifiés. Cependant, l’indigence du matériel datant empêche de les rattacher précisément à l’une ou l’autre des phases identifiées. Le système fossoyé du nord-ouest est indéniablement antérieur à l’installation de fosses qui ont été comblées durant la seconde moitié du IVe s., mais leur date d’implantation n’est pas connue. L’enclos méridional n’est pas non plus daté plus précisément que de la période gallo-romaine. Restant quasiment vide de structures au sein de son emprise, son calage chronologique, ainsi que son utilisation reste hypothétique. Plusieurs fours, un puits, un probable cellier, plusieurs segments de fossés ou palissades restent difficiles également à caler chronologiquement dans l’organisation de l’occupation, tant les éléments marquants font défaut.Les limites d’emprise de l’opération de fouille, la vision partielle de cette occupation ne permettent pas de caractériser précisément cette occupation, ou plutôt ces occupations. Une portion d’un établissement ayant existé durant le Haut-Empire nous apparaît au travers d’un vaste bâtiment excavé dont la fonction nous échappe et peut-être un système d’enclos fossoyé. D’autres vestiges lui sont sans doute contemporains, mais sans possibilité de le confirmer. Cette occupation se développe certainement au nord ou à l’ouest de l’emprise explorée, sans que l’on puisse identifier son statut. Les deux siècles suivant le Ier s. n’ont visiblement laissé aucune empreinte matérielle, ce qui laisse penser que le site est complètement abandonné. Après un hiatus probable de plusieurs siècles, les parcelles sont réoccupées par une activité d’extraction de la craie. Il est néanmoins possible que cette activité ait commencé plus tôt. Mais cet élément chronologique est impossible à appréhender dans l’état de nos connaissances. Les nombreux éléments d’architecture (tegulae, fragments d’enduits peints, de mortier de tuileau…) retrouvés rejetés dans les comblements des structures fouillées suggèrent clairement la proximité d’un établissement ayant revêtu un certain statut. Celui-ci dépasse les limites de la fenêtre d’observation qui est la nôtre. Comme cela est souvent constaté pour le IVe s. dans nos régions, l’occupation du Bas-Empire semble réinvestir un établissement délaissé pour y mener une activité spécifique, ici l’extraction de craie.Lire moins >
Langue :
Français
Source :