Un bon consentement vaut-il mieux que de ...
Type de document :
Compte-rendu et recension critique d'ouvrage
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Titre :
Un bon consentement vaut-il mieux que de mauvaises contraintes ?
Auteur(s) :
Alix, Jean-Sébastien [Auteur]
Université de Lille
Centre de Recherche "Individus Epreuves Sociétés" - ULR 3589 [CeRIES]
Autès, Michel [Auteur]
Centre National de la Recherche Scientifique [CNRS]
Université de Lille
Centre de Recherche "Individus Epreuves Sociétés" - ULR 3589 [CeRIES]
Autès, Michel [Auteur]
Centre National de la Recherche Scientifique [CNRS]
Titre de la revue :
Connexions
Pagination :
93-104
Éditeur :
Érès
Date de publication :
2014
ISSN :
0337-3126
Mot(s)-clé(s) en anglais :
Travail social
normes
normes
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Sociologie
Résumé :
Gouverner par les normes : telle serait, au fond, la caractéristique de la gouvernementalité néo-libérale. Cette stratégie a l’avantage de mettre en action les deux principes majeurs de la pensée libérale : décider le moins ...
Lire la suite >Gouverner par les normes : telle serait, au fond, la caractéristique de la gouvernementalité néo-libérale. Cette stratégie a l’avantage de mettre en action les deux principes majeurs de la pensée libérale : décider le moins possible, quitte à encadrer les conduites en recherchant l’adhésion des acteurs, et produire la liberté individuelle, comme l’exprime si bien Friedrich Hayek, dans la citation mise ici en exergue. Encore faut-il que ces lois, notons qu’Hayek les qualifie de « règles », soient, comme il le précise, générales, anonymes et abstraites. Ce bref commentaire nous invite à approfondir ce que recouvre la notion de norme dans ce nouveau contexte où gouverner le moins possible des individus rendus libres forme le cœur même de la politique. Notre hypothèse est qu’il s’agit plus de normes destinées à produire une normativité comme principe général d’une gouvernementalité limitée – il faudrait ici oser le néologisme de normativisation – plutôt que d’une norme qui normalise, au sens d’une normalisation des comportements, fondée dans une conception traditionnelle du droit comme ce qui sanctionne les comportements déviants, c’est-à-dire ceux qui s’écartent de la norme. Cette conception d’une normativité qui incite plutôt qu’elle ne sanctionne, nous proposons de l’appliquer au travail social à partir de deux exemples : la logique de projet telle qu’elle se formalise dans les formations et tend à s’imposer dans les pratiques professionnelles, et les aspects de la loi 2002-2 qui promeuvent les pratiques d’évaluation des établissements et services.Lire moins >
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Résumé en anglais : [en]
Governing by norms: this is what neo-liberal government is all about. This strategy has the advantage of putting into action the two major principles of liberal thinking: deciding as little as possible, even if it means ...
Lire la suite >Governing by norms: this is what neo-liberal government is all about. This strategy has the advantage of putting into action the two major principles of liberal thinking: deciding as little as possible, even if it means framing conduct by seeking the support of the actors, and producing individual freedom, as Friedrich Hayek so aptly put it in the quotation highlighted here. But these laws - and Hayek calls them "rules" - must be, as he says, general, anonymous and abstract. This brief commentary invites us to delve deeper into the notion of the norm in this new context, in which governing free individuals as little as possible is at the very heart of politics. Our hypothesis is that we are dealing more with norms designed to produce normativity as a general principle of limited governmentality - here we should dare to use the neologism of normativization - rather than with a norm that normalizes, in the sense of standardizing behaviour, based on a traditional conception of law as that which sanctions deviant behaviour, i.e. behaviour that deviates from the norm. We propose to apply this concept of a normativity that encourages rather than sanctions to social work, using two examples: the project logic as formalized in training courses and tending to impose itself in professional practices, and aspects of the 2002-2 law.Lire moins >
Lire la suite >Governing by norms: this is what neo-liberal government is all about. This strategy has the advantage of putting into action the two major principles of liberal thinking: deciding as little as possible, even if it means framing conduct by seeking the support of the actors, and producing individual freedom, as Friedrich Hayek so aptly put it in the quotation highlighted here. But these laws - and Hayek calls them "rules" - must be, as he says, general, anonymous and abstract. This brief commentary invites us to delve deeper into the notion of the norm in this new context, in which governing free individuals as little as possible is at the very heart of politics. Our hypothesis is that we are dealing more with norms designed to produce normativity as a general principle of limited governmentality - here we should dare to use the neologism of normativization - rather than with a norm that normalizes, in the sense of standardizing behaviour, based on a traditional conception of law as that which sanctions deviant behaviour, i.e. behaviour that deviates from the norm. We propose to apply this concept of a normativity that encourages rather than sanctions to social work, using two examples: the project logic as formalized in training courses and tending to impose itself in professional practices, and aspects of the 2002-2 law.Lire moins >
Langue :
Français
Vulgarisation :
Non
Source :
Date de dépôt :
2024-03-13T04:16:47Z