Les micromammifères indicateurs de changements ...
Document type :
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...): Communication dans un congrès avec actes
Title :
Les micromammifères indicateurs de changements climatiques et de mobilité humaine à l’Holocène en Afrique du Nord
Author(s) :
Stoetzel, Emmanuelle [Auteur]
Histoire naturelle de l'Homme préhistorique [HNHP]
Oueslati, Tarek [Auteur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Histoire naturelle de l'Homme préhistorique [HNHP]
Oueslati, Tarek [Auteur]
Histoire, Archéologie et Littérature des Mondes Anciens - UMR 8164 [HALMA]
Conference title :
Journée Scientifique de l’IRN Decapan : Populations en mouvement au Maghreb et dans les îles alentours à l’Holocène ; biologie et culture
City :
Nanterre
Country :
France
Start date of the conference :
2019-02-15
HAL domain(s) :
Sciences de l'Homme et Société/Archéologie et Préhistoire
French abstract :
Au cours du Quaternaire, les nombreuses fluctuations climatiques qui caractérisent cette période ont eu un impact important sur l’environnement dans lequel les hommes ont évolué, ainsi que sur les capacités de ces derniers ...
Show more >Au cours du Quaternaire, les nombreuses fluctuations climatiques qui caractérisent cette période ont eu un impact important sur l’environnement dans lequel les hommes ont évolué, ainsi que sur les capacités de ces derniers à s’adapter. Les animaux, et plus particulièrement les micromammifères, ont également été très sensibles à ces changements environnementaux. En Afrique du Nord, l’alternance de phases arides et humides ont provoqué des modifications du paysage et l’ouverture ou la fermeture de voies de dispersion. Certaines espèces se sont déplacées, d’autres se sont adaptées ou éteintes localement. A l’Holocène, bien que la néolithisation ne se soit pas développée de la même manière ni à la même vitesse dans les différentes régions d’Afrique et du Bassin Méditerranéen, l’homme commence à modifier et à maîtriser son environnement, mais a aussi participé à la diffusion de certaines espèces. Ainsi, le mulot (Apodemus sylvaticus) s’est dispersé depuis l’Europe occidentale vers le Maghreb via le Détroit de Gibraltar à l’Holocène moyen, conjointement à la culture cardiale. Approximativement à la même période, la souris sauvage d’Afrique du Nord (Mus spretus) a suivi le chemin inverse pour gagner l’Espagne puis la France, également par diffusion anthropique. D’autres espèces, dont les traces dans le registre fossile sont rares, ont gagné le Maghreb depuis l’Afrique sub-saharienne, probablement lors du dernier optimum climatique Holocène, indiquant ainsi que faunes et Hommes ont pu traverser le Sahara à cette période. Les espèces comensales d’origine eurasiatique (Mus musculus, Rattus spp.) ne semblent avoir gagné le nord-ouest de l’Afrique qu’à partir de l’époque phénicienne ou plus récemment, avec le développement des échanges commerciaux par voie maritime notamment.Show less >
Show more >Au cours du Quaternaire, les nombreuses fluctuations climatiques qui caractérisent cette période ont eu un impact important sur l’environnement dans lequel les hommes ont évolué, ainsi que sur les capacités de ces derniers à s’adapter. Les animaux, et plus particulièrement les micromammifères, ont également été très sensibles à ces changements environnementaux. En Afrique du Nord, l’alternance de phases arides et humides ont provoqué des modifications du paysage et l’ouverture ou la fermeture de voies de dispersion. Certaines espèces se sont déplacées, d’autres se sont adaptées ou éteintes localement. A l’Holocène, bien que la néolithisation ne se soit pas développée de la même manière ni à la même vitesse dans les différentes régions d’Afrique et du Bassin Méditerranéen, l’homme commence à modifier et à maîtriser son environnement, mais a aussi participé à la diffusion de certaines espèces. Ainsi, le mulot (Apodemus sylvaticus) s’est dispersé depuis l’Europe occidentale vers le Maghreb via le Détroit de Gibraltar à l’Holocène moyen, conjointement à la culture cardiale. Approximativement à la même période, la souris sauvage d’Afrique du Nord (Mus spretus) a suivi le chemin inverse pour gagner l’Espagne puis la France, également par diffusion anthropique. D’autres espèces, dont les traces dans le registre fossile sont rares, ont gagné le Maghreb depuis l’Afrique sub-saharienne, probablement lors du dernier optimum climatique Holocène, indiquant ainsi que faunes et Hommes ont pu traverser le Sahara à cette période. Les espèces comensales d’origine eurasiatique (Mus musculus, Rattus spp.) ne semblent avoir gagné le nord-ouest de l’Afrique qu’à partir de l’époque phénicienne ou plus récemment, avec le développement des échanges commerciaux par voie maritime notamment.Show less >
Language :
Français
Peer reviewed article :
Oui
Audience :
Internationale
Popular science :
Non
Source :