Risque cardiovasculaire chez la femme : des spécificités à prendre en compte pour bien l’évaluer

Abstract

Des facteurs de risque plus fréquents

Si la femme partage les facteurs de risque cardiovasculaire traditionnels avec l’homme, il existe des différences quant à leur fréquence et leur impact sur le système cardiovasculaire [5], [6], [7].

La prévalence des facteurs de risque cardiovasculaire augmente avec l’âge, et ce de manière plus importante chez la femme que chez l’homme pour certains facteurs de risque. À âge égal, les femmes présentent plus de facteurs de risque cardiovasculaire que les hommes [8], [9] (Fig. 1). Elles sont très Des facteurs de risque plus délétères

Certains facteurs de risque sont associés à un risque cardiovasculaire plus élevé et un pronostic plus péjoratif chez la femme que chez l’homme.

L’étude INTERHEART a ainsi rapporté que les facteurs de risque cardiovasculaire traditionnels avaient un impact différent sur la maladie coronaire selon le sexe [13]. Le risque d’infarctus du myocarde lié à l’HTA, au diabète ou au facteur psychosocial apparaissait plus important chez la femme (Fig. 2).

De même, plusieurs études ont rapporté une incidence Un risque spécifique associé aux facteurs hormonaux et reproductifs

Les hormones sexuelles jouent un rôle majeur dans la physiopathologie des maladies cardiovasculaires chez la femme. Les modifications hormonales au cours de la vie d’une femme sont responsables d’un risque cardiovasculaire spécifique et sont à prendre en compte pour ne pas le sous-estimer. Les trois phases clés de la vie hormonale de la femme : « contraception, grossesse et ménopause », sont un temps privilégié d’évaluation du risque cardiovasculaire [6]. Nécessité d’une évaluation spécifique du risque cardiovasculaire chez la femme

L’effet synergique des facteurs de risque cardiovasculaire conduit à utiliser des scores pour la stratification du risque cardiovasculaire global. Cependant, ces scores ont été établis sur des cohortes où les femmes sont sous-représentées et leur validation a porté sur un nombre limité de femmes. Ils sont ainsi moins performants chez elles et sous-estiment leur risque cardiovasculaire.

Ainsi, près de 20 % des événements coronaires chez la femme surviennent en l’absence des facteurs de risque Conclusion

Les facteurs de risque cardiovasculaires chez la femme sont spécifiques par leur prévalence et leur impact sur la survenue des événements cardiovasculaires. Certains facteurs de risque sont particulièrement néfastes chez la femme, tels que le tabac et la sédentarité. D’autres facteurs de risque moins conventionnels comme les facteurs psychosociaux, fréquents chez la femme, doivent être recherchés du fait de leur fréquence croissante et de leur impact sur le risque cardiovasculaire féminin. À