Sobriété et transition énergétique : ...
Document type :
Autre communication scientifique (congrès sans actes - poster - séminaire...): Autre communication scientifique
Permalink :
Title :
Sobriété et transition énergétique : perspectives de conciliation
Author(s) :
Villalba, Bruno [Auteur]
Conference title :
28èmes Journées Scientifiques de l'Environnement - Cap sur la transition énergétique
City :
Créteil
Country :
France
Start date of the conference :
2017-02-02
HAL domain(s) :
Sciences de l'environnement
English abstract : [en]
La transition n'est pas un objectif en soi, mais une période de mutation des orientations politiques et une adaptation des dispositifs institutionnels (décision, production, consommation...), afin de les ajuster aux ...
Show more >La transition n'est pas un objectif en soi, mais une période de mutation des orientations politiques et une adaptation des dispositifs institutionnels (décision, production, consommation...), afin de les ajuster aux contraintes environnementales (crises cumulées : ressources non-renouvelables, biodiversité, artificialisation des sols, etc.) et sociales (accroissements des inégalités sociales, migrations climatiques, etc.). L'ajustement à élaborer doit davantage tenir compte de la capacité des écosystèmes à répondre à nos attentes sociales (mobilité, consommation, production...). La transition énergétique peut invoquer la capacité des systèmes techniques à se transformer, à améliorer leurs conditions de fonctionnement et réduire quelque peu leurs empreintes écologiques. Mais cela suppose de maintenir dans le temps long une logique de croissance de la production et de la consommation mondiale, ce qui est incompatible avec la capacité de charge des écosystèmes et aussi avec la possibilité de répondre en équité à la satisfaction des besoins et des désirs croissants de chaque individu. La sobriété présente alors l'avantage d'interroger les conditions d'une conciliation effective, immédiate et durable entre les limites environnementales et les conditions de vie des populations locales et mondiales. Une telle proposition émerge depuis quelques temps dans le débat public (scénario NégaWatt, Pierre Rahbi, VirageÉnergie, mentions dans la loi sur la transition énergétique...). La sobriété suppose de créer les conditions d'une négociation collective et démocratique, permettant de procéder à une répartition équitable des ressources, afin d'en assurer leur gestion viable. Une telle perspective permet d'interroger les apories des politiques de croissance verte (qui maintiennent l'illusion d'une substitution du capital naturel par le capital technique ou d'une capacité des individus à augmenter sans cesse leurs désirs). Elle interroge la finalité du système productif (l'accumulation matérielle contribue-t-elle à l'augmentation du bien-être ?), les conditions de la négociation politique (la démocratie moderne, basée sur le développement continu du système productif est-il pertinent pour parvenir à établir le bonheur de chacun ?), mais aussi les conditions formelles d'une justice sociale, qui intégrerait davantage les conditions écologiques pour l'assurer. La communication permettra de rendre compte des résultats de deux recherches menées dans le cadre de programme Sobriété Énergétique (Conseil Régional Haut de France-Ademe, 2010-2017).Show less >
Show more >La transition n'est pas un objectif en soi, mais une période de mutation des orientations politiques et une adaptation des dispositifs institutionnels (décision, production, consommation...), afin de les ajuster aux contraintes environnementales (crises cumulées : ressources non-renouvelables, biodiversité, artificialisation des sols, etc.) et sociales (accroissements des inégalités sociales, migrations climatiques, etc.). L'ajustement à élaborer doit davantage tenir compte de la capacité des écosystèmes à répondre à nos attentes sociales (mobilité, consommation, production...). La transition énergétique peut invoquer la capacité des systèmes techniques à se transformer, à améliorer leurs conditions de fonctionnement et réduire quelque peu leurs empreintes écologiques. Mais cela suppose de maintenir dans le temps long une logique de croissance de la production et de la consommation mondiale, ce qui est incompatible avec la capacité de charge des écosystèmes et aussi avec la possibilité de répondre en équité à la satisfaction des besoins et des désirs croissants de chaque individu. La sobriété présente alors l'avantage d'interroger les conditions d'une conciliation effective, immédiate et durable entre les limites environnementales et les conditions de vie des populations locales et mondiales. Une telle proposition émerge depuis quelques temps dans le débat public (scénario NégaWatt, Pierre Rahbi, VirageÉnergie, mentions dans la loi sur la transition énergétique...). La sobriété suppose de créer les conditions d'une négociation collective et démocratique, permettant de procéder à une répartition équitable des ressources, afin d'en assurer leur gestion viable. Une telle perspective permet d'interroger les apories des politiques de croissance verte (qui maintiennent l'illusion d'une substitution du capital naturel par le capital technique ou d'une capacité des individus à augmenter sans cesse leurs désirs). Elle interroge la finalité du système productif (l'accumulation matérielle contribue-t-elle à l'augmentation du bien-être ?), les conditions de la négociation politique (la démocratie moderne, basée sur le développement continu du système productif est-il pertinent pour parvenir à établir le bonheur de chacun ?), mais aussi les conditions formelles d'une justice sociale, qui intégrerait davantage les conditions écologiques pour l'assurer. La communication permettra de rendre compte des résultats de deux recherches menées dans le cadre de programme Sobriété Énergétique (Conseil Régional Haut de France-Ademe, 2010-2017).Show less >
Language :
Français
Audience :
Nationale
Popular science :
Non
Collections :
Submission date :
2022-03-23T17:19:55Z