Introduction
Type de document :
Partie d'ouvrage
Titre :
Introduction
Auteur(s) :
Salza, Luca [Auteur]
Centre d'Études en Civilisations, Langues et Lettres Étrangères - ULR 4074 [CECILLE]
Centre d'Études en Civilisations, Langues et Lettres Étrangères - ULR 4074 [CECILLE]
Titre de l’ouvrage :
« Il est pas facile de raconter à présent ». Crise de l’expérience et création artistique après la Grande Guerre, Milan, Mimesis, 2018
Date de publication :
2018
ISBN :
9788869761676
Mot(s)-clé(s) :
Guerre -- Dans la littérature
Première Guerre Mondiale
Première Guerre Mondiale
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Littératures
Sciences de l'Homme et Société/Philosophie
Sciences de l'Homme et Société/Philosophie
Résumé :
Il existe divers fils rouges entre les différentes contributions composant ce livre. Elles traitent de contextes géographiques différents, d’écrivains, d’artistes et de philosophes travaillant dans des époques et avec des ...
Lire la suite >Il existe divers fils rouges entre les différentes contributions composant ce livre. Elles traitent de contextes géographiques différents, d’écrivains, d’artistes et de philosophes travaillant dans des époques et avec des outils différents, elles posent des questions littéraires, historiques, esthétiques et philosophiques fort variées et, pourtant, dans leur fond, il y a une interrogation partagée. Elle porte sur les conditions de possibilité d’un acte de création après un désastre, dans un désastre. Tous ces artistes savent, comme l’écrit Céline, qu’« il est pas facile de raconter à présent », c’est-à-dire après des événements d’une telle violence, que nous sommes définitivement « pauvres en expérience », que le conteur a disparu, que le narrateur oral ne peut plus exister dans notre monde, que la catastrophe dure longtemps. Là-dedans, dans cette véritable catastrophe, la Grande Guerre, ces artistes cherchent, sans regrets pour le bon vieux temps, un style nouveau, une langue nouvelle. C’est la recherche d’une sortie (du cauchemar de l’histoire, pour reprendre une expression d’un autre écrivain « de guerre », James Joyce). C’est l’impossible, au sens propre du terme, puisqu’il n’y a pas de « dehors » possible dans le cadre d’une « mobilisation totale ». Néanmoins des fuites, des esquives, des « contre-conduites » se sont étayées dans les pays belligérants entre 1914 et 1918, surtout en 1917, en France, en Italie, en Russie, et jusqu’en 1919, en Allemagne. La mémoire de la Grande Guerre est muette, comme nous le dit Alain Brossat, aussi parce que les gouvernants se sont employés à boucher ces trous d’air, à empêcher la constitution d’une « tradition des opprimés ». C’est là qui se sont cristallisées des tentatives de « création » d’une politique et d’un art du refus (absolu).Lire moins >
Lire la suite >Il existe divers fils rouges entre les différentes contributions composant ce livre. Elles traitent de contextes géographiques différents, d’écrivains, d’artistes et de philosophes travaillant dans des époques et avec des outils différents, elles posent des questions littéraires, historiques, esthétiques et philosophiques fort variées et, pourtant, dans leur fond, il y a une interrogation partagée. Elle porte sur les conditions de possibilité d’un acte de création après un désastre, dans un désastre. Tous ces artistes savent, comme l’écrit Céline, qu’« il est pas facile de raconter à présent », c’est-à-dire après des événements d’une telle violence, que nous sommes définitivement « pauvres en expérience », que le conteur a disparu, que le narrateur oral ne peut plus exister dans notre monde, que la catastrophe dure longtemps. Là-dedans, dans cette véritable catastrophe, la Grande Guerre, ces artistes cherchent, sans regrets pour le bon vieux temps, un style nouveau, une langue nouvelle. C’est la recherche d’une sortie (du cauchemar de l’histoire, pour reprendre une expression d’un autre écrivain « de guerre », James Joyce). C’est l’impossible, au sens propre du terme, puisqu’il n’y a pas de « dehors » possible dans le cadre d’une « mobilisation totale ». Néanmoins des fuites, des esquives, des « contre-conduites » se sont étayées dans les pays belligérants entre 1914 et 1918, surtout en 1917, en France, en Italie, en Russie, et jusqu’en 1919, en Allemagne. La mémoire de la Grande Guerre est muette, comme nous le dit Alain Brossat, aussi parce que les gouvernants se sont employés à boucher ces trous d’air, à empêcher la constitution d’une « tradition des opprimés ». C’est là qui se sont cristallisées des tentatives de « création » d’une politique et d’un art du refus (absolu).Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Source :
Fichiers
- https://hal.univ-lille.fr/hal-02516615/document
- Accès libre
- Accéder au document
- https://hal.univ-lille.fr/hal-02516615/document
- Accès libre
- Accéder au document
- https://hal.univ-lille.fr/hal-02516615/document
- Accès libre
- Accéder au document
- document
- Accès libre
- Accéder au document
- INTRO.pdf
- Accès libre
- Accéder au document