Des limites à la croissance verte
Type de document :
Compte-rendu et recension critique d'ouvrage
Titre :
Des limites à la croissance verte
Auteur(s) :
Titre de la revue :
Revue Francophone du développement durable
Pagination :
43-76
Éditeur :
Éd. Oeconomia (Clermont-Ferrand)
Date de publication :
2023-03
ISSN :
2269-1464
Mot(s)-clé(s) :
croissance verte, destruction créatrice, progrès technique, recyclage, limites à la croissance
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Economies et finances
Résumé :
Proposé en réponse à l’insoutenabilité de la croissance brune actuelle, le concept de croissance verte fait débat, en particulier du point de vue de sa faisabilité. Cet article a pour but de contribuer à ce débat sur la ...
Lire la suite >Proposé en réponse à l’insoutenabilité de la croissance brune actuelle, le concept de croissance verte fait débat, en particulier du point de vue de sa faisabilité. Cet article a pour but de contribuer à ce débat sur la base d’un raisonnement combinant (i) le concept de destruction créatrice et (ii) la distinction entre limites environnementales, limites physiques à long terme et limites technologiques à court et à moyen termes. La combinaison des limites environnementales et physiques impose qu’une croissance (même verte) indéfinie dans un monde fini est impossible. A moyen terme, à cause d’un effet d’impact (dû aux pollutions) et d’un effet d’éviction (qui détourne le capital disponible du secteur produisant ce facteur), les limites technologiques sont susceptibles non seulement de ralentir la croissance mais aussi d’amener l’économie en décroissance (au moins transitoirement). Si les innovations permettent continuellement de repousser les limites technologiques (avec des rendements décroissants à cause des limites physiques), elles exacerbent en même temps les contradictions entre croissance et limites environnementales. Loin de seulement constituer la solution, les innovations sont aussi à la source des problèmes parce qu’elles sont inscrites au cœur de la destruction créatrice à la base de la croissance. Vu les limites technologiques et l’urgence des multiples défis écologiques au niveau global, une transition de l’actuelle croissance brune vers une croissance verte dans les prochaines décennies ne parait pas possible. Pour remplacer la croissance brune, l’alternative n’est pas entre croissance verte et décroissance, mais entre décroissance subie et décroissance choisie.Lire moins >
Lire la suite >Proposé en réponse à l’insoutenabilité de la croissance brune actuelle, le concept de croissance verte fait débat, en particulier du point de vue de sa faisabilité. Cet article a pour but de contribuer à ce débat sur la base d’un raisonnement combinant (i) le concept de destruction créatrice et (ii) la distinction entre limites environnementales, limites physiques à long terme et limites technologiques à court et à moyen termes. La combinaison des limites environnementales et physiques impose qu’une croissance (même verte) indéfinie dans un monde fini est impossible. A moyen terme, à cause d’un effet d’impact (dû aux pollutions) et d’un effet d’éviction (qui détourne le capital disponible du secteur produisant ce facteur), les limites technologiques sont susceptibles non seulement de ralentir la croissance mais aussi d’amener l’économie en décroissance (au moins transitoirement). Si les innovations permettent continuellement de repousser les limites technologiques (avec des rendements décroissants à cause des limites physiques), elles exacerbent en même temps les contradictions entre croissance et limites environnementales. Loin de seulement constituer la solution, les innovations sont aussi à la source des problèmes parce qu’elles sont inscrites au cœur de la destruction créatrice à la base de la croissance. Vu les limites technologiques et l’urgence des multiples défis écologiques au niveau global, une transition de l’actuelle croissance brune vers une croissance verte dans les prochaines décennies ne parait pas possible. Pour remplacer la croissance brune, l’alternative n’est pas entre croissance verte et décroissance, mais entre décroissance subie et décroissance choisie.Lire moins >
Langue :
Anglais
Vulgarisation :
Non
Collections :
Source :