Prévention de la désinsertion professionnelle : ...
Type de document :
Article dans une revue scientifique
URL permanente :
Titre :
Prévention de la désinsertion professionnelle : synthèse des données actuelles de la littérature sur les maladies chroniques
Auteur(s) :
Fantoni Quinton, sophie [Auteur]
Centre de recherche Droits et perspectives du droit - ULR 4487 [CRDP]
Petit, A. [Auteur]
Petitprez, K. [Auteur]
Rollin, L. [Auteur]
Fassier, J. B. [Auteur]
Centre de recherche Droits et perspectives du droit - ULR 4487 [CRDP]
Petit, A. [Auteur]
Petitprez, K. [Auteur]
Rollin, L. [Auteur]
Fassier, J. B. [Auteur]
Titre de la revue :
Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement
Nom court de la revue :
Archives des Maladies Professionnelles et de l'Environnement
Numéro :
79
Pagination :
236
Date de publication :
2018-05
ISSN :
1775-8785
Mot(s)-clé(s) :
Désinsertion professionnelle
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Droit
Résumé :
La désinsertion professionnelle désigne « l’incapacité au travail [qui] intervient quand un travailleur est incapable de rester au travail ou de retourner au travail à cause d’une blessure ou d’une maladie ». Le maintien ...
Lire la suite >La désinsertion professionnelle désigne « l’incapacité au travail [qui] intervient quand un travailleur est incapable de rester au travail ou de retourner au travail à cause d’une blessure ou d’une maladie ». Le maintien en emploi vise à prévenir la désinsertion professionnelle Le modèle biopsychosocial implique un nouveau paradigme en matière de maintien en emploi : une prise en charge non plus centrée sur l’individu, mais de type systémique, des intervenants multiples dépassant la dyade patient/soignant pour inclure le travailleur, les professionnels du système de soins, le milieu de travail et le système des assurances et enfin, un objectif qui n’est pas forcément la guérison mais le retour au travail. La littérature est surtout abondante concernant certaines pathologies telles les TMS, les pathologies mentales, cancéreuses ou cardiovasculaires et certaines maladies neurologiques. Indépendamment du type de pathologie, on peut identifier dans la littérature des facteurs de risque contribuant à l’absentéisme au travail et des facteurs pronostiques d’incapacité de travail communs à plusieurs maladies chroniques. Les interventions visant le retour au travail et le maintien dans l’emploi des travailleurs ayant des problèmes de santé peuvent associer un ou plusieurs volets ciblant le travailleur, le milieu de travail et la coordination des acteurs. Les interventions devenant de plus en plus multidisciplinaires et complexes, il est cependant difficile de les comparer, ce d’autant qu’il existe une très grande variété de paramètres mesurés en rapport avec la dimension professionnelle. Le niveau de preuve de l’efficacité d’interventions spécifiques de maintien en emploi est affaibli par leur hétérogénéité qui limite leur validité externe et le nombre modéré d’essais randomisés contrôlés de bonne qualité. Il ressort cependant que les interventions ciblant le milieu du travail sont efficaces si elles sont combinées avec une composante de réadaptation (ciblant l’individu) et/ou une coordination des différents acteurs (impliquant aussi des échanges avec l’employeur), si elles sont multidisciplinaires, planifiées précocement et avec une progressivité du retour dans l’entreprise. Même s’il existe recommandations précises pour certaines pathologies, il est illusoire de pouvoir disposer de recommandations spécifiques à chaque situation particulière. Il sera important pour tous les acteurs de disposer d’un socle de recommandations communes à toute pathologie chronique.Lire moins >
Lire la suite >La désinsertion professionnelle désigne « l’incapacité au travail [qui] intervient quand un travailleur est incapable de rester au travail ou de retourner au travail à cause d’une blessure ou d’une maladie ». Le maintien en emploi vise à prévenir la désinsertion professionnelle Le modèle biopsychosocial implique un nouveau paradigme en matière de maintien en emploi : une prise en charge non plus centrée sur l’individu, mais de type systémique, des intervenants multiples dépassant la dyade patient/soignant pour inclure le travailleur, les professionnels du système de soins, le milieu de travail et le système des assurances et enfin, un objectif qui n’est pas forcément la guérison mais le retour au travail. La littérature est surtout abondante concernant certaines pathologies telles les TMS, les pathologies mentales, cancéreuses ou cardiovasculaires et certaines maladies neurologiques. Indépendamment du type de pathologie, on peut identifier dans la littérature des facteurs de risque contribuant à l’absentéisme au travail et des facteurs pronostiques d’incapacité de travail communs à plusieurs maladies chroniques. Les interventions visant le retour au travail et le maintien dans l’emploi des travailleurs ayant des problèmes de santé peuvent associer un ou plusieurs volets ciblant le travailleur, le milieu de travail et la coordination des acteurs. Les interventions devenant de plus en plus multidisciplinaires et complexes, il est cependant difficile de les comparer, ce d’autant qu’il existe une très grande variété de paramètres mesurés en rapport avec la dimension professionnelle. Le niveau de preuve de l’efficacité d’interventions spécifiques de maintien en emploi est affaibli par leur hétérogénéité qui limite leur validité externe et le nombre modéré d’essais randomisés contrôlés de bonne qualité. Il ressort cependant que les interventions ciblant le milieu du travail sont efficaces si elles sont combinées avec une composante de réadaptation (ciblant l’individu) et/ou une coordination des différents acteurs (impliquant aussi des échanges avec l’employeur), si elles sont multidisciplinaires, planifiées précocement et avec une progressivité du retour dans l’entreprise. Même s’il existe recommandations précises pour certaines pathologies, il est illusoire de pouvoir disposer de recommandations spécifiques à chaque situation particulière. Il sera important pour tous les acteurs de disposer d’un socle de recommandations communes à toute pathologie chronique.Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Non spécifiée
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Université de Lille
Équipe(s) de recherche :
L’Équipe de Recherche en Droit Social
Date de dépôt :
2019-12-16T15:43:28Z