Du "radical" au "radicalisé". Les usages ...
Type de document :
Article dans une revue scientifique: Article original
URL permanente :
Titre :
Du "radical" au "radicalisé". Les usages médiatiques et politiques de la notion de "déradicalisation" en France (2014 - 2017)
Auteur(s) :
Beunas, Clement [Auteur]
Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]
Centre Lillois d’Études et de Recherches Sociologiques et Économiques - UMR 8019 [CLERSÉ]
Titre de la revue :
Déviance et Société
Numéro :
43
Pagination :
3-39
Date de publication :
2019-03-13
Résumé :
Cet article a pour objectif de retracer l’itinéraire de la notion de « déradicalisation » dans les champs médiatique et politique français. En examinant les usages de la notion à travers l’analyse de deux corpus, il montre ...
Lire la suite >Cet article a pour objectif de retracer l’itinéraire de la notion de « déradicalisation » dans les champs médiatique et politique français. En examinant les usages de la notion à travers l’analyse de deux corpus, il montre comment la « déradicalisation » est brusquement apparue, s’est imposée comme une prérogative de l’État, puis a disparu pour se réfugier sous des formes euphémisées. En observant les publics faisant l’objet de discours quant à la nécessité de leur « déradicalisation », cet article montre comment la figure du « radical », traditionnellement utilisée pour désigner des militants d’extrême-gauche ou d’extrême-droite volontairement engagés dans la violence armée, a progressivement laissé place à celle du « radicalisé », qui désigne les individus suspectés de « djihadisme », présentés comme les véhicules passifs d’une idéologie qu’il appartient à l’État d’extraire.Lire moins >
Lire la suite >Cet article a pour objectif de retracer l’itinéraire de la notion de « déradicalisation » dans les champs médiatique et politique français. En examinant les usages de la notion à travers l’analyse de deux corpus, il montre comment la « déradicalisation » est brusquement apparue, s’est imposée comme une prérogative de l’État, puis a disparu pour se réfugier sous des formes euphémisées. En observant les publics faisant l’objet de discours quant à la nécessité de leur « déradicalisation », cet article montre comment la figure du « radical », traditionnellement utilisée pour désigner des militants d’extrême-gauche ou d’extrême-droite volontairement engagés dans la violence armée, a progressivement laissé place à celle du « radicalisé », qui désigne les individus suspectés de « djihadisme », présentés comme les véhicules passifs d’une idéologie qu’il appartient à l’État d’extraire.Lire moins >
Résumé en anglais : [en]
This article aims to trace the journey of the notion of “deradicalization” in the French media and political fields. By reviewing the uses of the notion through the analysis of two corpora, it demonstrates how “deradicalization” ...
Lire la suite >This article aims to trace the journey of the notion of “deradicalization” in the French media and political fields. By reviewing the uses of the notion through the analysis of two corpora, it demonstrates how “deradicalization” suddenly appeared, imposed itself as a State’s prerogative, and eventually disappeared only to be replaced by other euphemized forms. By studying the publics these discourses label as needing “deradicalization”, this article explores how the figure of the “radical”, traditionally used to describe far left and far right activists who deliberately engaged in armed violence, progressively left space for the “radicalized”, referring to individuals suspected of “Jihadism”, and depicted as passive vehicles for an ideology that would be the State’s responsibility to extract from them.Lire moins >
Lire la suite >This article aims to trace the journey of the notion of “deradicalization” in the French media and political fields. By reviewing the uses of the notion through the analysis of two corpora, it demonstrates how “deradicalization” suddenly appeared, imposed itself as a State’s prerogative, and eventually disappeared only to be replaced by other euphemized forms. By studying the publics these discourses label as needing “deradicalization”, this article explores how the figure of the “radical”, traditionally used to describe far left and far right activists who deliberately engaged in armed violence, progressively left space for the “radicalized”, referring to individuals suspected of “Jihadism”, and depicted as passive vehicles for an ideology that would be the State’s responsibility to extract from them.Lire moins >
Langue :
Français
Comité de lecture :
Oui
Audience :
Non spécifiée
Établissement(s) :
Université de Lille
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
CNRS
Univ. Littoral Côte d’Opale
Collections :
Équipe(s) de recherche :
Ancrages et dynamiques comparés du politique
Date de dépôt :
2020-04-28T09:46:46Z
Fichiers
- DS_431_0003.pdf
- Version éditeur
- Accès restreint
- Accéder au document