Lévi-Strauss postmoderne
Type de document :
Article dans une revue scientifique: Article original
URL permanente :
Titre :
Lévi-Strauss postmoderne
Auteur(s) :
Titre de la revue :
Diogène : Revue internationale des sciences humaines
Numéro :
279-280
Date de publication :
2024-02-14
Mot(s)-clé(s) :
Lévi-Strauss
postmoderne
moderne
relativisme
désenchantement
raison
humanisme
avant-gardes.
postmoderne
moderne
relativisme
désenchantement
raison
humanisme
avant-gardes.
Résumé :
En 1962, Claude Lévi-Strauss suscite l'incrédulité de nombreux commentateurs en affirmant que, selon lui, « le but dernier des sciences humaines n'est pas de constituer l'homme, mais de le dissoudre ». L'anthropologue ...
Lire la suite >En 1962, Claude Lévi-Strauss suscite l'incrédulité de nombreux commentateurs en affirmant que, selon lui, « le but dernier des sciences humaines n'est pas de constituer l'homme, mais de le dissoudre ». L'anthropologue était perçu comme le dernier représentant d'une modernité confiante en elle-même, dans la tradition de Descartes. La méthode structurale semblait pouvoir appréhender ses objets d'étude avec une objectivité presque mécanique, sans précédent dans les sciences humaines. Or, par cette affirmation issue de La Pensée sauvage, Lévi-Strauss semblait récuser totalement l'idée moderne occidentale de l'homme se dégageant de la nature par la culture. L'ambition du présent article est de comprendre dans quelle mesure la contribution lévi-straussienne aux sciences humaines est en réalité, dès l'origine, d'ordre éminemment postmoderne. L'examen démontre que très tôt, au sein de sa pensée, émergent de nombreuses caractéristiques majeures que l'on peut aujourd'hui considérer comme constitutives du postmoderne.Lire moins >
Lire la suite >En 1962, Claude Lévi-Strauss suscite l'incrédulité de nombreux commentateurs en affirmant que, selon lui, « le but dernier des sciences humaines n'est pas de constituer l'homme, mais de le dissoudre ». L'anthropologue était perçu comme le dernier représentant d'une modernité confiante en elle-même, dans la tradition de Descartes. La méthode structurale semblait pouvoir appréhender ses objets d'étude avec une objectivité presque mécanique, sans précédent dans les sciences humaines. Or, par cette affirmation issue de La Pensée sauvage, Lévi-Strauss semblait récuser totalement l'idée moderne occidentale de l'homme se dégageant de la nature par la culture. L'ambition du présent article est de comprendre dans quelle mesure la contribution lévi-straussienne aux sciences humaines est en réalité, dès l'origine, d'ordre éminemment postmoderne. L'examen démontre que très tôt, au sein de sa pensée, émergent de nombreuses caractéristiques majeures que l'on peut aujourd'hui considérer comme constitutives du postmoderne.Lire moins >
Résumé en anglais : [en]
In 1962, Claude Lévi-Strauss sparked incredulity among many commentators by stating that, in his view, "the ultimate goal of the social sciences is not to construct man, but to dissolve him." The anthropologist was perceived ...
Lire la suite >In 1962, Claude Lévi-Strauss sparked incredulity among many commentators by stating that, in his view, "the ultimate goal of the social sciences is not to construct man, but to dissolve him." The anthropologist was perceived as the last representative of a self-assured modernity, in the tradition of Descartes. The structural method appeared capable of apprehending its objects of study with an almost mechanical objectivity, unprecedented in the social sciences. However, through this assertion stemming from The Savage Mind, Lévi-Strauss seemed to reject completely the Western modern idea of man emerging from nature through culture. The aim of this article is to understand to what extent Lévi-Strauss's contribution to the social sciences is, from its origins, profoundly postmodern. The examination demonstrates that early on, within his thinking, numerous major characteristics emerge that can now be considered constitutive of the postmodern.Lire moins >
Lire la suite >In 1962, Claude Lévi-Strauss sparked incredulity among many commentators by stating that, in his view, "the ultimate goal of the social sciences is not to construct man, but to dissolve him." The anthropologist was perceived as the last representative of a self-assured modernity, in the tradition of Descartes. The structural method appeared capable of apprehending its objects of study with an almost mechanical objectivity, unprecedented in the social sciences. However, through this assertion stemming from The Savage Mind, Lévi-Strauss seemed to reject completely the Western modern idea of man emerging from nature through culture. The aim of this article is to understand to what extent Lévi-Strauss's contribution to the social sciences is, from its origins, profoundly postmodern. The examination demonstrates that early on, within his thinking, numerous major characteristics emerge that can now be considered constitutive of the postmodern.Lire moins >
Langue :
Français
Comité de lecture :
Oui
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Université de Lille
Collections :
Date de dépôt :
2024-02-21T09:49:58Z
Fichiers
- Levi-Strauss postmodern e - Raphaël Gomérieux.pdf
- Version finale acceptée pour publication (postprint)
- Accès confidentiel 2025-02-14
- Article pour la revue Diogène. Revue internationale des sciences humaines. PUF. Unesco.
- Accéder au document