L’inframince ; quand seule la frontière ...
Type de document :
Partie d'ouvrage: Chapitre
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Titre :
L’inframince ; quand seule la frontière vaut encore pour territoire
Auteur(s) :
Éditeur(s) ou directeur(s) scientifique(s) :
Bonnet, Eric
Titre de l’ouvrage :
Frontières & Œuvres, Corps & Territoires
Titre du fascicule / de la collection :
Local et Global
Pagination :
69-85
Éditeur :
L'Harmattan
Lieu de publication :
Paris
Date de publication :
2014-01
ISSN :
978-2-343-04602-0
Discipline(s) HAL :
Sciences de l'Homme et Société/Art et histoire de l'art
Résumé :
Résumé de la publication : La modernité apparaît très tôt comme une période où les différentes disciplines sont invitées à s’inscrire dans une démarche d’introspection et de rationalisation. Cette attitude en partie générée ...
Lire la suite >Résumé de la publication : La modernité apparaît très tôt comme une période où les différentes disciplines sont invitées à s’inscrire dans une démarche d’introspection et de rationalisation. Cette attitude en partie générée par la pensée positiviste issue de la révolution industrielle érige le modèle scientifique comme nouveau paradigme. Mais dans le domaine de la pensée comme dans celui des conquêtes de territoires, l’autorité hégémonique d’un modèle entraîne toujours avec elle une part de violence et de dénaturation. Alors que Martin Heidegger réaffirmera rapidement la frontière irréductible entre Science et Philosophie, alors que Georges Lemaitre réaffirmera également celle entre Science et Religion, qu’en est-il pour l’Art ? En filant la comparaison coloniale tout en la justifiant, nous verrons qu’en certains cas, l’action acculturante provoque une réaction dite de contre-acculturation. Celle-ci consiste chez le colonisé à reprendre à son compte les modèles extérieurs en les détournant à des fins défensives. À l’ère de la reproduction mécanisée, il est possible de comprendre combien l’œuvre de Marcel Duchamp fournit un sérieux effort de résistance par la conservation vitale d’une ultime frontière : l’inframince. Dans pareil cas, la frontière fait même figure de seul territoire encore possible.Lire moins >
Lire la suite >Résumé de la publication : La modernité apparaît très tôt comme une période où les différentes disciplines sont invitées à s’inscrire dans une démarche d’introspection et de rationalisation. Cette attitude en partie générée par la pensée positiviste issue de la révolution industrielle érige le modèle scientifique comme nouveau paradigme. Mais dans le domaine de la pensée comme dans celui des conquêtes de territoires, l’autorité hégémonique d’un modèle entraîne toujours avec elle une part de violence et de dénaturation. Alors que Martin Heidegger réaffirmera rapidement la frontière irréductible entre Science et Philosophie, alors que Georges Lemaitre réaffirmera également celle entre Science et Religion, qu’en est-il pour l’Art ? En filant la comparaison coloniale tout en la justifiant, nous verrons qu’en certains cas, l’action acculturante provoque une réaction dite de contre-acculturation. Celle-ci consiste chez le colonisé à reprendre à son compte les modèles extérieurs en les détournant à des fins défensives. À l’ère de la reproduction mécanisée, il est possible de comprendre combien l’œuvre de Marcel Duchamp fournit un sérieux effort de résistance par la conservation vitale d’une ultime frontière : l’inframince. Dans pareil cas, la frontière fait même figure de seul territoire encore possible.Lire moins >
Résumé en anglais : [en]
Summary of the publication: Modernity appears very early as a period where the different disciplines are invited to engage in a process of introspection and rationalization. This attitude, partly generated by positivist ...
Lire la suite >Summary of the publication: Modernity appears very early as a period where the different disciplines are invited to engage in a process of introspection and rationalization. This attitude, partly generated by positivist thought resulting from the industrial revolution, establishes the scientific model as a new paradigm. But in the domain of thought as in that of territorial conquests, the hegemonic authority of a model always brings with it an element of violence and distortion. While Martin Heidegger quickly reaffirmed the irreducible border between Science and Philosophy, while Georges Lemaitre also reaffirmed that between Science and Religion, what about Art? By drawing on the colonial comparison while justifying it, we will see that in certain cases, acculturating action provokes a so-called counter-acculturation reaction. This consists of the colonized taking over external models by diverting them for defensive purposes. In the era of mechanized reproduction, it is possible to understand how the work of Marcel Duchamp provides a serious effort of resistance through the vital conservation of a final frontier: the infrathin. In such a case, the border even appears to be the only territory still possible.Lire moins >
Lire la suite >Summary of the publication: Modernity appears very early as a period where the different disciplines are invited to engage in a process of introspection and rationalization. This attitude, partly generated by positivist thought resulting from the industrial revolution, establishes the scientific model as a new paradigm. But in the domain of thought as in that of territorial conquests, the hegemonic authority of a model always brings with it an element of violence and distortion. While Martin Heidegger quickly reaffirmed the irreducible border between Science and Philosophy, while Georges Lemaitre also reaffirmed that between Science and Religion, what about Art? By drawing on the colonial comparison while justifying it, we will see that in certain cases, acculturating action provokes a so-called counter-acculturation reaction. This consists of the colonized taking over external models by diverting them for defensive purposes. In the era of mechanized reproduction, it is possible to understand how the work of Marcel Duchamp provides a serious effort of resistance through the vital conservation of a final frontier: the infrathin. In such a case, the border even appears to be the only territory still possible.Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Université de Lille
Collections :
Date de dépôt :
2023-12-20T13:51:42Z
Fichiers
- L'Inframince ; quand seule la frontière vaut encore pour territoire.pdf
- Version éditeur
- Accès confidentiel
- GOMÉRIEUX Raphaël, « L’inframince ; quand seule la frontière vaut encore pour territoire », in BONNET, Eric (dir.). Frontières & Œuvres, Corps & Territoires. Paris, L’Harmattan, 2014, p. 69-85. (Coll. Local et Global, ISBN : 978-2-343-04602-0)
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