Sept mois après :comprendre ce qui motive ...
Type de document :
Communication dans un congrès avec actes
URL permanente :
Titre :
Sept mois après :comprendre ce qui motive encore les gilets jaunes
Auteur(s) :
De Koning, Marieke [Auteur]
Psychologie : Interactions, Temps, Émotions, Cognition (PSITEC) - ULR 4072
Psychologie : Interactions, Temps, Émotions, Cognition (PSITEC) - ULR 4072
Titre de la manifestation scientifique :
Congrès National de la Recherche des IUT
Ville :
Lyon
Pays :
France
Date de début de la manifestation scientifique :
2021-06-03
Résumé :
Nous présentons les résultats d’une enquête par questionnaires menée auprès de 80 gilets jaunes engagés dans le mouvement depuis 7 mois. L’objectif de cette enquête exploratoire est double : 1) cerner l’impact de cet ...
Lire la suite >Nous présentons les résultats d’une enquête par questionnaires menée auprès de 80 gilets jaunes engagés dans le mouvement depuis 7 mois. L’objectif de cette enquête exploratoire est double : 1) cerner l’impact de cet engagement sur le plan des émotions individuelles et 2) comprendre pourquoi ces personnes restent fortement impliquées dans le mouvement. Sur le plan individuel, il semble que la militance réduise les émotions négatives (la honte, la résignation, l’anxiété) et favorise des émotions positives (l’espoir et la satisfaction). Pour autant, la colère et surtout le sentiment d’injustice demeurent élevés sept mois après. Nous avons focalisé notre analyse sur les rôles respectifs du sentiment de privation relative (intra-personnelle au passé et au futur / inter-personnelle), de l’identification au groupe des gilets jaunes et du sentiment d’efficacité collective dans la volonté de poursuivre son engagement dans le mouvement. Il apparait que l’identification au groupe des gilets jaunes et le sentiment d’efficacité collective sont tous les deux fortement corrélés à l’intention de poursuivre l’action collective. En revanche, les différentes mesures de privation individuelle, qu’il s’agisse du sentiment que sa propre situation économique s’est dégradée ces dernières années ou qu’elle ne va pas s’améliorer dans le futur ou de se sentir moins bien loti qu’autrui, ne sont pas liées à la volonté de poursuivre son engagement dans le mouvement, ni à l’identification au groupe des GJ, ni même au sentiment d’efficacité collective. Il apparait que la poursuite de l’engagement dans ce mouvement est plus à chercher du coté du fort sentiment d’appartenance au groupe des gilets jaunes et dans le sentiment que l’action collective en tant que telle peut améliorer leur situation plutôt que dans la perception d’un déclassement individuel.Lire moins >
Lire la suite >Nous présentons les résultats d’une enquête par questionnaires menée auprès de 80 gilets jaunes engagés dans le mouvement depuis 7 mois. L’objectif de cette enquête exploratoire est double : 1) cerner l’impact de cet engagement sur le plan des émotions individuelles et 2) comprendre pourquoi ces personnes restent fortement impliquées dans le mouvement. Sur le plan individuel, il semble que la militance réduise les émotions négatives (la honte, la résignation, l’anxiété) et favorise des émotions positives (l’espoir et la satisfaction). Pour autant, la colère et surtout le sentiment d’injustice demeurent élevés sept mois après. Nous avons focalisé notre analyse sur les rôles respectifs du sentiment de privation relative (intra-personnelle au passé et au futur / inter-personnelle), de l’identification au groupe des gilets jaunes et du sentiment d’efficacité collective dans la volonté de poursuivre son engagement dans le mouvement. Il apparait que l’identification au groupe des gilets jaunes et le sentiment d’efficacité collective sont tous les deux fortement corrélés à l’intention de poursuivre l’action collective. En revanche, les différentes mesures de privation individuelle, qu’il s’agisse du sentiment que sa propre situation économique s’est dégradée ces dernières années ou qu’elle ne va pas s’améliorer dans le futur ou de se sentir moins bien loti qu’autrui, ne sont pas liées à la volonté de poursuivre son engagement dans le mouvement, ni à l’identification au groupe des GJ, ni même au sentiment d’efficacité collective. Il apparait que la poursuite de l’engagement dans ce mouvement est plus à chercher du coté du fort sentiment d’appartenance au groupe des gilets jaunes et dans le sentiment que l’action collective en tant que telle peut améliorer leur situation plutôt que dans la perception d’un déclassement individuel.Lire moins >
Comité de lecture :
Oui
Audience :
Nationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Université de Lille
Équipe(s) de recherche :
Justice & Travail
Date de dépôt :
2024-01-08T18:30:33Z